Le cirque, quelle famille !

Certains de leurs noms résonnent dans l’histoire du cirque depuis des décennies, voire des siècles, alors que d’autres sont demeurés des artistes anonymes, portés seulement par la mémoire des spectateurs qui les ont applaudis. Les familles sont nombreuses dans le cirque : des Ringling Brothers aux États-Unis à la dynastie des Fratellini en France, en passant par la famille Knie en Suisse ou encore le cirque Ronaldo en Belgique. Certaines lignées ont fondé des troupes célèbres, d’autres ont créé des écoles, inventé des équipements ou des techniques qui portent encore leur nom et continuent d’inspirer les générations actuelles. 

De pères en fils, de mères en filles, la pratique du cirque se révèle souvent comme une véritable histoire de famille. On les a appelés « enfants de la balle » : ces enfants d’artistes formés par leurs propres parents, initiés très tôt à la rigueur, au danger et à la beauté du geste. Leur apprentissage diffère de celui du monde extérieur : il se construit dans un univers où la transmission se fait par l’exemple, l’observation et la répétition, davantage que par les manuels ou les salles de classe. 

Grandir sous le chapiteau ou voyager dans des troupes nomades apparentées aux saltimbanques, c’était aussi adopter une manière d’être, une identité volontairement en marge, où la solidarité et le partage du quotidien se confondent avec la performance. Ces héritages demeurent encore aujourd’hui au cœur de l’imaginaire circassien. 

La TOHU est fière de présenter ici une sélection d’œuvres issues du fonds Jacob-William, dont elle assure la conservation, et souligne la précieuse collaboration de la Bibliothèque de l’École nationale de cirque.